EKES 01: Écoféminisme(s) et art contemporain
EKES 02: Sonder les droits de la terre
EKES 03-04: Vivacités écologiques et art contemporain
EKES 05: Zones naturelles (en cours)

Le programme de recherche EKES (EarthKeeping EarthShaking) s’est donné pour terrain d’investigation de faire résonner les problématiques écologistes par une approche interdisciplinaire entre pratiques artistiques contemporaines et sciences sociales environnementalistes. Il pose l’hypothèse d’un renouveau de l’habitabilité du monde du point de vue des artistes, dans une perspective qui fait converger l’histoire politique, les humanités environnementales et l’histoire de l’art. 
À rebours d’un rapport de prédation, de domination et de hiérarchisation, EKES (EarthKeeping EarthShaking) s’intéresse aux formes de relations et d’attentions tissées par les artistes avec le monde vivant, considéré non plus comme un tout mais comme une multitude. 
Ses travaux s’établissent dans un dialogue entre théories et pratiques de l’art, nourri par les sciences humaines et environnementales. Cette dimension interdisciplinaire lui permet d’éclairer les enjeux sociétaux et écologiques actuels, gravitant dans le champ de l’art contemporain, œuvrant aux processus artistiques et au déploiement de leurs formes.

Il se structure par thématiques
de recherche annuelles ou biannuelles:
«Écoféminisme(s) et art contemporain»
en 2021-2022,
«Sonder les droits de la Terre»
en 2022-2023,
«Vivacités écologiques»
en 2023-2024,
«Zones naturelles»
en 2025.

Le format hybride de ce programme permet à une recherche académique et à une recherche-création la possibilité d’apports mutuels. C’est la construction d’une recherche qui crée autant qu’elle pense. 
Ainsi, dans une collaboration entre chercheur·euses des sciences humaines et environnementales, artistes, curateur·ices et étudiant·es, le programme EKES (EarthKeeping EarthShaking) élabore des temps d’échanges spécifiques tels que journées d’étude, entretiens, workshops et Ateliers de Recherche et Création (ARC) menés avec les partenaires académiques du programme (Université Reims Champagne-Ardenne, l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles, l’Institut Exebio) et culturels (Palais de Tokyo et le Madre de Naples).

En sus d’une production de formes sensibles, d’espaces de dialogues et d’expérimentation, l’objectif de ce programme de recherche est de pouvoir en rendre compte pour une recherche ouverte, accessible et diffusable à tou·tes. 
Dans cette perspective, la collection au titre éponyme «EKES» rassemble sous la forme éditoriale d’une revue les différents travaux menés. Son dessin et la conception graphique de chaque numéro font l’objet d’une collaboration renouvelée depuis 2021 avec des étudiant·es de l’atelier de design éditorial coordonné par Brice Domingues du département Design graphique et numérique de l’ÉSAD de Reims.


EKES (EarthKeeping EarthShaking)
est un programme de recherche corollaire au Master Art de l’École Supérieure d’Art
et de Design de Reims,
conçu et mené par Rozenn Canevet,
professeure d’enseignement artistique en théories et histoire de l’art.

*EKES est l’acronyme de “EarthKeeping EarthShaking”, titre du treizième numéro du magazine américain Heresies: A Feminist publication on art and politics. Porté par le Heresies Collective fondé à New York en 1976, l’aventure éditoriale de cette publication durera de 1977 à 1993. Ses membres comptaient de nombreuses artistes femmes, défendant une relation politique, écologique et féministe à l’art, à travers le prisme de la diversité. La critique d’art et commissaire d’exposition Lucy Lippard, les artistes Mary Miss ou Miriam Schapiro notamment, faisaient partie de ses fondatrices.